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La prohibition, efficace?7/17/2019 Proposé par le Congrès le 18 décembre 1917, l'amendement 21 est ratifié le 29 janvier 1919. Il entre en vigueur l'année suivante. L'alcool est interdit aux États-Unis. Les bootleggers seront toutefois nombreux à ouvrir boutique. Ce commerce illegal s'occupera de la distillerie, de la vente et de l'approvisionnement en alcool de la population américaine. La prohibition est abrogée le 5 décembre 1933. Source : Rue des archives / Le Figaro.fr La prohibition a t-elle fonctionnée? Voilà la question que pose German Lopez dans un article publié sur la plateforme d’information numérique de Vox Media. Selon l’auteur, elle aurait fonctionné, beaucoup mieux que la tradition populaire le laisse entendre. L’expérience américaine de la lutte contre l’alcool aurait en effet permis de réduire le nombre de décès liés à sa consommation et aurait peut-être même réduit le crime et la violence en général aux États-Unis, contrairement à ce que l'on peut lire dans différentes études. La mise en place d’une politique publique sur l’alcool était motivée, à l'époque, par de réels problèmes liés à sa consommation excessive. On pense ici à la violence domestique ou les problèmes de santé. C'est du moins l'image qui circule dans les journaux à l'époque. Pour illustrer son point, l'auteur mentionne la série de dessins de George Cruikshank en 1847, The Bottle, parmi lesquels est dépeint un père qui dépense entièrement l’argent de sa famille en buvant. La fin est quelque peut tragique quand il finit par tuer sa femme en l’attaquant avec une bouteille. Comme l'historien David Courtwright l'a documenté dans The Age of Addiction : la consommation d'alcool par habitant a augmenté de près d'un tiers entre 1900 et 1913, et ce, en grande partie grâce aux progrès de l’activité brassicole, ce qui a permis de produire de la bière plus rapidement et beaucoup moins chère. L'autre hypothèse sur la prohibition veut qu'elle n'ait pas réussi à faire diminuer la criminalité parce qu'elle a entraîné une recrudescence de la violence, notamment aux niveaux des groupes criminels profitant d’un vaste marché noir de la boisson. «Tout le monde sait que la prohibition a échoué parce que les Américains n’ont pas cessé de boire», mentionne l’historien Jack Blocker dans l’American Journal of Public Health. Il a résumé l’opinion courante selon laquelle «le statut illégal de l’alcool fournissait un sol fertile dans lequel sest enraciné le crime organisé». Dans son article, Germain Lopez affirme cependant que, contrairement aux idées reçues, les preuves suggèrent également que la prohibition a réellement réduit la consommation d'alcool. En dépit de tous les autres problèmes liés à la prohibition, des recherches récentes indiquent même que l’interdiction de la vente d’alcool n’a peut-être pas entraîné une augmentation de la violence et de la criminalité. L’auteur nous le rappelle, les experts soutiennent que la perception de l'échec de la prohibition est l'une des principales raisons pour lesquelles les États-Unis n'ont pas pris beaucoup de mesures contre l'alcool au cours des dernières décennies. Même si la consommation d’alcool est associée à plus de décès chaque année que tout autre produit, à part le tabac. Aujourd’hui, l’héritage de la prohibition laisse plutôt croire que les campagnes de sensibilisation doivent être menées sur les individus plutôt que la disponibilité du produit. Au Canada, la récente légalisation du cannabis s’est d'ailleurs inspirée de cette lecture de l'histoire. La volonté de nuire au marché noir était en effet un argument fort présent dans le discours des décideurs publics. L'avenir nous dira si la disponibilité légale du produit permettra au gouvernement de freiner les échanges sur le marché illicite. Pour en savoir plus : Why didn’t prohibition work? You asked Google – here’s the answer
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Des peintures, dessins, gravures et sculptures ont été découverts dans des espaces de stockage à l’intérieur du musée de Florence. Bon nombre des œuvres découvertes avaient été oubliées de tous et les artistes, des femmes, demeuraient jusqu’à maintenant inconnues aujourd’hui. Jane Fortune, fondatrice du mouvement Advancing Women Artists, a alors entrepris de restaurer ses oeuvres dont les créatrices avaient été acclamées au cours de leur vie. Un projet numérique La situation sera toutefois différente dès l’automne 2019 lors du lancement du projet A Space of Their Own, une base de données numérique regroupant le travail de plus de 600 femmes ayant travaillé aux États-Unis et en Europe, entre le 15e et le 19e siècle. D’ailleurs, pour ce nouveau dévoilement, de nombreuses oeuvres ont fait l’objet d’une importante restauration, gracieuseté de l’organisation à but non lucratif Advancing Women Artists de Jane Fortune. Anna Dorothea Therbusch, autoportrait, 1777 La présence des femmes dans les musées De nombreuses artistes regroupées dans la base de données étaient des autodidactes, les formations officielles leur étant interdites. Elles ne pouvaient pas non plus espérer vivre de leur art puisqu’il était alors interdit aux femmes d’émettre des factures. Il y avait également des obligations matrimoniales qui s'accordaient mal, à l’époque, avec le développement d’une activité artistique professionnelle. Il n’est donc pas étonnant que les femmes soient aussi sous-représentés dans les musées et les livres d’histoire de l’art. Plautilla Nelli, St. Catherine with the Lily, 1588 Faire la promotion de la pratique artistique féminine Il existe évidemment d'autres bases de données consacrées aux femmes artistes. Clara par exemple, créée en 2007 et nommée ainsi en l’honneur de Clara Peeters, peintre néerlandaise de natures mortes. Ce projet répertorie 18 000 artistes plasticiennes de toutes les époques et de toutes les nationalités, en utilisant les archives du Musée national des femmes dans les arts à Washington, DC. L’organisation à but non lucratif AWARE a également lancée une plateforme dédiée à la présence de femmes artistes nées entre 1860 et 1972. Enfin, l'Initiative sur l'histoire des femmes artistes canadiennes, de l’Université Concordia, compile des recherches sur dont les sujets touchent à la pratique artistique des femmes au Canada.
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Pour vous aider à profiter des beaux jours de l’été et redécouvrir l’architecture moderne à Montréal, la maison d’édition Blue Crow Media vient de publier une carte répertoriant les plus beaux exemples brutalistes de la métropole québécoise. Montréal s’ajoute ainsi aux villes de de Tokyo, Sydney, Melbourne, Paris, Belgrade, Londres, Boston, New York, Chicago, Washington, Los Angeles et Toronto. Une cinquantaine d’ouvrages exemplaires ont été répertoriés et localisés par France Vanlaethem incluant des endroits comme Habitat 67, la Place Bonaventure, la Tour de la Bourse ou encore une sélection des plus belles stations de métro. Vous pouvez vous procurer la carte en ligne sur le site internet de la maison d’édition ou encore auprès de la Librairie du Centre Canadien d’Architecture. |